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UN CANADIEN PROCHE D’AGBEYOME KODJO KIDNAPPÉ ET TORTURÉ À LA DPJ PENDANT 08 JOURS

Publié le mercredi 6 mai 2020, par Gabinho

Les scènes de torture sont devenues une foire quotidienne dans notre pays le Togo où les gendarmeries servent de stands pour ce que les défenseurs des droits de l’homme appellent encore pandémie corporelle. La plus récente victime de ces traitements inhumains et dégradant est le jeune Togolo-canadien KoKo Langueh, homme d’affaires, activiste et membre de la cellule de communication de la dynamique Kpodzro. 2 jours après la démonstration de l’animosité de nos jumeaux de pères différents au domicile du président Agbéyomé KODJO, le jeune homme d’affaires Koko Langueh a été kidnappé à amoutiévé aux environs de 10h dans une scène de brutalité inouïe. Si la barbarie et la brutalité étaient les disciplines sportives aux jeux olympiques, le Togo ne se contenterait pas uniquement de la médaille de bronze de canoë kayak. On prendrait le plaisir de célébrer les médailles d’or bien avant même le démarrage des compétitions. Que le CIO prenne en considération mon analyse qui semble être une doléance.

Koko Langueh peut en témoigner. Après son arrestation, il a été conduit à la DPJ, direction de la police judiciaire, manu militari où il a passé 08 jours avec des traitements inhumains et dégradants. Les menottes aux poignets, très très serrée, Il était souvent conduit dans une chambre appelée laboratoire où il est torturé sévèrement . Des rangers sur sa tête, il a été torturé jusqu’au point où il tombait évanoui. "Je vais mourir, je vais mourir" S’exclamait-il mais les tortionnaires de la DPJ lui répondaient par ses phrases : " il faut mourir on va t’enterrer, personne ne saura’’. Au début des traitements inhumains et dégradants, ne pouvant pas supporter la douleur, comme je le disais, il criait mais à un moment donné, ils lui rouillaient de coups au point que Koko ne faisait plus signe de vie.

Pendant les 08 jours, Koko n’a eu accès à sa famille qu’au 5ème jour de sa détention arbitraire. Lorsque cette dernière lui rendait visite, elle voyait leur fils toujours souriant mais elle ne savait pas que c’était un consigne qui lui est imposé afin de faire dissiper la douleur par le sourire. Ses yeux étaient rouges vermeils mais les éléments de la DPJ ont fait croire à la famille que c’était apolo. La famille ne comprenait rien jusqu’ au dernier jour où elle se retrouvait au côté de son fils qu’ elle a compris que ce dernier subissait assez de traitements inhumains et dégradants. Son corps présentait des séquelles choquantes ( des plaques de sang etc...) mais il ne pouvait pas les montrer à sa famille puisqu’ il est sous surveillance à chaque seconde. La consigne c’est d’afficher le sentiment de quelqu’un qui n’est pas inquiété alors qu’ il sortait du laboratoire de la mort pour recevoir des visites. Un élément de la DPJ avait dit à la famille très courageuse, que leur fils est dans un salon VIP. Qu’adviendrait-il si personne n’était au courant de l’enlèvement de Koko ? Quel est le sort de tous ceux qui sont arrêtés dans cette lutte politique et dont personne n’est au courant ? Sont-ils toujours en vie ? Impossible d’y répondre affirmativement.

Koko Langueh a eu la vie sauve grâce à l’intervention de son avocat maître Atsou Daruis, un très brillant avocat mais également connu dans le domaine de l’arbitrage pour ceux qui connaissent bien le monde du football togolais. Malgré les difficultés, il a insisté et a fini par rencontrer son client. Le dossier de son arrestation est vide, autrement dit aucun chef d’accusation apart son intelligence, son énergie et son art de communication au service de la dynamique kpodzro. C’est une erreur de torturer un communicateur. Si Dieu l’a sauvé de vos mains mortelles, il faut être rassuré qu’à sa sortie vous serez livré aux yeux du monde en attendant des procédures judiciaires.

Je refuse de préciser que le jeune dynamique de la dynamique Kpodzro a été lors de son arrestation dépouillé de ses cartes bancaires, de ses pièces d’identité, de sa carte CFE et des monnaies qui se trouvaient dans ses poches. Puisque c’est un jeune homme d’affaires, ils ont eu pour premier réflexe de le dépouiller correctement. Ses poches ont été les premiers côtés ciblés. Je ne sais pas s’il faut préciser que 3 jours après son enlèvement barbare Koko Langueh ait été conduit, menottes toujours serrées aux poignets dans deux de ses bureaux, un à Hedzranawoe Lomé 2 et l’autre à ablogamé situé sur la route de l’Ocam. Les deux services ont fait objet de perquisition illégale, des ordinateurs emportés, des clés USB saisies, des dossiers se trouvant dans ses bureaux bien fouillés ceci dans une atmosphère de défi au bon sens et au respect de vie privée. La perquisition est faite dans un garant d’intégrité de voyoucratie*, pour être claire sans aucun mandat. La décision viendrait du plus haut sommet qui remet en cause l’intelligence du jeune au service de la dynamique Kpodzro.

C’est ce qui justifie lors de son triste séjour à la DPJ, à la gauche tout un plat de propositions fallacieuses pour se rallier au requin bleu et à la droite un plat de pioche, marteau, pointe d’acier et de couteaux ( Cad des menaces de mort) qui lui ont été proposées. Que choisir ? Toujours en harmonie avec ses principes et engagements, Koko Langueh a choisi la lutte au côté du peuple pour la recherche de l’alternance au Togo en 2020. Après sa sortie de la DPJ, le Togolo-canadien a été examiné par les docteurs qui n’en revenaient pas. Il a eu beaucoup de blessures sous tortures qui continuent par lui faire mal. Koko Langueh, certes, ne sera pas la dernière victime de la torture au Togo mais il est claire que les auteurs de ces traitements inhumains et dégradants répondront coûte que coûte de leurs actes tristement passionnés*. Parallèlement à cette lutte, Koko Langueh mis en liberté le 30 avril dernier, a constitué un conseil d’avocats et des plaintes ont été déjà déposées devant les juridictions compétentes sur le plan national, sous régionale et surtout internationale pour que justice lui soit rendue. Il faut préciser aussi que ses téléphones portables sont toujours dans les mains des bourreaux de la DPJ. Des tractations se font au niveau de la dynamique Kpodzro par l’entremise des avocats pour que toutes les personnes arrêtées et déférées en prison recouvrent le plus rapidement possible la liberté. Tous les jours pour les tortionnaires de la DPJ, un jour pour le canadien d’origine togolaise !

Anani F.