Triste sort des Africains entassés dans des centres comme des esclaves

Des migrants africains traités comme des esclaves en Arabie Saoudite d’après une enquête du journal « The Sunday Telegraph ». Des choquantes images publiées par la presse anglaise font froid dans le dos.
Alors que le pays en cette ère de la pandémie à coronavirus compte 314 821, L’Arabie Saoudite maintient des milliers de migrants africains enfermés dans des conditions qui rappellent les camps d’esclave de la Libye.
En effet, des images prises par des téléphones portables et envoyées au journal britannique par des migrants à l’intérieur de ces centres de détention montrent des dizaines d’hommes entassés, torse nu, dans de petites pièces aux fenêtres à barreaux dans le cadre de lutte contre la covid-19.
On peut apercevoir une photo qui montre ce qui semble être un cadavre enveloppé dans une couverture violette et blanche. C’est là, le corps d’un migrant qui est mort d’un coup de chaleur, et que d’autres ont à peine assez de nourriture et d’eau pour survivre.
« Les détenus gisaient torses nus en rangs serrés dans de petites pièces aux fenêtres grillagées », indique le journal.
Une autre photo montre un jeune homme africain pendu à une grille de fenêtre. Détenu depuis avril, l’adolescent s’est suicidé après avoir perdu espoir, selon ses amis.
Les migrants, dont plusieurs affichent des cicatrices sur le dos, affirment être battus par des gardiens qui passent leur temps à les insulter. « C’est l’enfer ici. Nous sommes traités comme des animaux et battus tous les jours », a déclaré l’un des détenus dans l’un des centres depuis plus de quatre mois, et de poursuivre « Si je vois qu’il n’y a pas d’échappatoire, je me suiciderai. D’autres l’ont déjà fait », a-t-il ajouté via un intermédiaire qui a pu communiquer avec lui grâce à un téléphone introduit en cachette.
« Des photos fuitées de l’intérieur de ces centres de détention, situés au sud de l’Arabie saoudite, montrent que les autorités de la région soumettent les migrants de la Corne de l’Afrique à des conditions sordides et déshumanisantes, (dans des camps) surpeuplées, sans égard pour leur sécurité ou leur dignité », a regretté Adam Coogle, directeur adjoint de Human Rights Watch pour le Moyen-Orient, après visionnage des images.
Yvette S. /T228
Publié le lundi 31 août 2020, par Gabinho