La CEDEAO sanctionne les putschistes

Après le sommet virtuel du 28 septembre, les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO se sont réunis ce jeudi 16 septembre 2021 à Accra en session extraordinaire en vue revoir la situation en Guinée.
Après le renversement d’Alpha Condé le 5 septembre dernier, la CEDEAO a vivement condamné cette action de la junte, ainsi lors de cette rencontre les échanges étaient axées sur la résolution de la crise guinéenne.
« La conférence des Chefs d’Etats rappelle encore qu’elle tient les membres du Comité National de Rassemblement et de Développement (CNRD) pour responsables individuellement et collectivement de l’intégrité physique du Président Alpha Condé », a prévenu la CEDEAO dans son communiqué final.
Demandant la libération immédiate et sans condition du Président Alpha Condé, la CEDEAO a pris certaines décisions sanctionnant les putschistes, des décisions qu’ils auront par l’entremise du président en exercice de la sous région Nana Addo Dankwa AKUFO-ADDO.
« Après examen du Rapport et délibérations, la Conférence décide du maintien de la suspension de la Guinée de toutes les instances de la CEDEAO jusqu’à la restauration de l’ordre constitutionnel ; la mise en œuvre des sanctions ciblées conformément aux protocoles de la CEDEAO impliquant l’interdiction de voyage des membres du CNRD ainsi que des membres de leur famille et le gel de leurs avoirs financiers », précise le communiqué.
Pour l’organisation des élections présidentielles et législatives que la CEDEAO exige, afin que le pays redevienne stable selon l’ordre constitutionnel, l’institution ouest-africaine interdit « en outre aux membres du CNRD de se présenter à la prochaine élection présidentielle en Guinée et sollicite l’appui de l’Union Africaine, de l’Union européenne, des Nations Unies, et des partenaires multilatéraux et bilatéraux pour la mise en œuvre de ces sanctions ».

Severin A.