Afrique

Bâtir des systèmes alimentaires aquatiques robustes en Afrique subsaharienne

Publié le jeudi 8 septembre 2022, par Gabinho

Financé par l’Agence norvégienne de coopération au développement (Norad), le projet de Développement et de mise à l’échelle d’aliments durables pour des systèmes alimentaires aquatiques résilients en Afrique sub-saharienne (FASA) est un projet quinquennal qui vise à produire des aliments aquatiques à faibles coûts et hautement nutritifs, avec de nouveaux ingrédients ;
Il est attendu que le projet bénéficie à 5.000 petits producteurs d’aliments aquatiques au Nigéria, au Kenya et en Zambie, avec pour objectif ultime de renforcer leur résilience, d’augmenter leurs revenus et d’améliorer la sécurité alimentaire ;
Le CORAF est partenaire de mise en œuvre du projet à travers le Centre national de spécialisation en aquaculture, basé au Nigéria.
Un nouvel accord signé entre WorldFish et l’Agence norvégienne de coopération au développement (Norad) vise à produire des aliments aquatiques à faible coûts et hautement nutritifs, à base de nouveaux ingrédients, au Nigéria, au Kenya et en Zambie.

Dénommé le projet de Développement et de mise à l’échelle d’aliments durables pour des systèmes alimentaires aquatiques résilients en Afrique sub-saharienne (FASA), ce projet est financé à hauteur de 80 millions de couronnes norvégiennes, soit environ 8 millions de dollars américains, et a une durée de cinq ans.

Cinq-mille petits producteurs d’aliments pour poissons sont ciblés par le projet, dans les trois pays, dont 30% de femmes et 40% de jeunes, selon WordFish.

« L’un des défis majeurs actuels pour le secteur de l’aquaculture dans la sous-région est la disponibilité d’aliments de qualité pour nourrir les poissons. En plus d’avoir une forte empreinte climatique, les aliments sont souvent coûteux, rares et peu accessibles aux petits exploitants », constate le Professeur Niéyidouba LAMIEN, Gestionnaire de Programmes au CORAF.

« Le projet FASA permettra aux producteurs d’aliments aquatiques d’offrir aux exploitants des pays cibles, des aliments pour poissons durables, riches en nutriments et peu coûteux, qui aideront ainsi à augmenter considérablement les revenus de tous les acteurs de la chaîne de valeur aquacole dans la région », déclare-t-il.

À termes, il est attendu que les technologies générées dans le cadre du projet soient mises à l’échelle dans les autres pays d’Afrique sub-saharienne.

Ce faisant, le projet entend contribuer à mettre en place des systèmes alimentaires aquatiques résilients dans la sous-région.

Renforcer le Centre national de spécialisation sur l’aquaculture

Les partenaires de mise en œuvre incluent, en plus du CORAF, le Centre international de physiologie et d’écologie des insectes (ICIPE), l’Université suédoise des sciences agricoles, la filiale du Groupe Aller Aqua en Zambie, le Natural Resources Development College, les fabricants d’aliments pour poissons et les groupes d’agriculteurs locaux.

Le CORAF intervient dans le projet FASA à travers le Centre national de spécialisation (CNS) sur l’aquaculture, basé au Nigéria.

Le CNS sur l’aquaculture fait partie des neuf CNS et Centres régionaux d’excellence (CRE) qui ont été mis en place dans le cadre du Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO), mis en œuvre par le CORAF.

« Concrètement, le projet appuyer le CNS sur l’aquaculture pour l’aider à mener des recherches et mettre au points des aliments aquatiques innovants qui répondent aux besoins des utilisateurs et leur permettent d’augmenter leurs revenus et de renforcer leur résilience », précise le Professeur LAMIEN.

Les espèces ciblées dans cette recherche sont le tilapia et le poisson chat, qui font parties des espèces les plus consommées en Afrique sub-saharienne.

CORAF