Sommes-nous obligés de nous passionner autant pour le conflit ukrainien ?

Pendant ce temps, dans le sahel, les terroristes terrorisent et le Mali a même failli faire gban gban gban avec la Mauritanie
La guerre de l’Ukraine nous a tellement happé, qu’on a presque oublié les coups d’états en Afrique et leurs suites. Preuve que nous sommes dans la servitude volontaire. Sommes-nous obligés de nous passionner autant pour le conflit ukrainien ?
Bref, la Mauritanie a accusé, le 8 mars, l’armée malienne de commettre des exactions contre ses ressortissants. L’ambassadeur de Mali en Mauritanie a même été convoqué pour explication. Par ailleurs, un député Mauritanien indique que 15 de ses compatriotes auraient été tués dans la zone frontalière au sud d’Adel Bagrou, située dans l’est de la Mauritanie. En fait, selon des enregistrements audios, ce sont une trentaine de Mauritaniens qui auraient été tués. Les autorités maliennes ont promis de faire des enquêtes et ont même envoyé une délégation à Nouakchott pour calmer le jeu.
Le Mali a connu vendredi 4 mars au matin l’attaque la plus meurtrière rapportée contre les forces maliennes depuis plusieurs mois. 27 soldats tués, 47 terroristes “neutralisés”. L’attaque s’est déroulée vers 05h30 GMT, au camp de Mondoro dans le centre du pays. 33 soldats ont aussi été blessés, dont 21 graves, et sept “portés disparus”, selon la même source.
Toujours dans la même période, et après la découverte d’au moins 35 corps calcinés près de Dogofry, au sud-ouest de Nampala, plusieurs sources locales accusent l’armée, qui mène des opérations avec les mercenaires russes de Wagner dans la région. Mais les Fama démentent. Cette vidéo aurait été tournée le 2 mars dans la commune de Dogofry, à environ 80 km au sud-ouest de Nampala. En tout, 35 corps, brûlés la nuit précédente. La quasi-totalité de ceux qui ont été identifiés étaient des Peuls des environs
Au Burkina Faso, au moins 13 gendarmes ont été tués dimanche 13 mars dans une embuscade près de Taparko, localité minière située dans le nord du pays en proie à des attaques jihadistes fréquentes et meurtrières, ont indiqué de sources sécuritaires.
Tout ça s’est passé au mois de mars, mais presque personne n’en parle. Ce n’est pas la faute à ceux qui font l’actualité, c’est notre faute.
L’autre leçon à retenir de tout ceci est que l’arrivée des militaires au pouvoir n’a nullement changé la donne sécuritaire, elle l’a même amplifié car les militaires veulent coûte que coûte avoir des résultats sur le terrain, et contre un ennemi insaisissable, ils commettent des bavures.
Que pensez-vous de l’action des militaires dans la lutte contre le terrorisme dans les pays où ils ont pris le pouvoir par la force. Vos avis m’intéressent.
Gerry Taama
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Publié le jeudi 17 mars 2022, par Gabinho