Infos Togo Secteur minier au Togo / Etat des lieux

Révoltant contraste entre les conditions de vie des communautés hôtes et le contexte prometteur du secteur extractif !

Publié le mercredi 21 novembre 2018, par

""Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d’invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté"", c’est ce que stipule l’article 25.1 de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Mais, force est de constater qu’on en est souvent bien de cette évidence dans le quotidien des populations des communautés hôtes des entreprises extractives au Togo.

Plus de terres arables, pas d’emplois promis, des maladies liées à l’extraction faite dans le milieu, la pauvreté et la misère grandissante... sont le lot quotidien des populations de ces localités extratives.

Evoquant le sujet ce jour, le Coordonateur général de SADD (Solidarité Action pour le Développement Durable) et aussi Coordinateur technique du FSSTT (Forum Solidarités Sociales des Travailleurs du Togo), Yves Dossou constate avec amertume qu’ ""au Togo, comme dans plusieurs pays de l’espace communautaire, le contexte prometteur d’un développement harmonieux contraste avec les conditions de travail et de vie de ceux qui vendent leur force de travail pour la prospérité économique des industries extractives et des populations des zones minières"".

S’il est relevé officiellemment qu’au pays de Faure Gnassingbé, que ""l’activité minière est en forte hausse avec une contribution au secteur secondaire qui est passé de 2,1% à 17% en 5 ans"" et qu’ ""en 2013, conformément aux chiffres communiqués par l’Institut national de la Statistique et des Etudes économiques et démographiques (INSEED) (ex-DGSCN, Direction Générale de la Statistique de la Comptabilité Nationale, le secteur extractif contribue à hauteur de 18,5% du total des exportations du Togo"" et enfin qu’ "" en 2014, le Togo a tiré 4 % de ses recettes totales des activités minières, les exportations du secteur extractif représentant 22 % du total des exportations"", il est saisissant de voir les populations de ces communautés hôtes de ces industries extractives telles Yoto, Vo..., ""subissent impuissantes les effets néfastes de l’intensification des pollutions et nuisances ainsi que de la dégradation souvent irréversible de l’environnement, la perte des terres arables importantes transformées en collines et lacs artificiels causée par les activités des entreprises, la prolifération des excavations transformées en décharges sauvages, l’érosion des sols, le développement des déchets miniers, les pertes d’habitats, les déplacements humains et réinstallations involontaires"".

Ce sont là, en tout cas autant d’éléments qui révoltent des populations et qui amènent à concéder que réellement les Africains et mieux, les Togolais, sont pauvres mais assis sur des gisements importants. Ou mieux encore, comme le Secrétaire génral de SYDEMINES (Syndicat Démocratique des Mines), Kodjovi Sédonou, que les ""entreprises extractives contribuent au malheur des populations"".
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