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Les femmes et les collectivités de Tidonte pour une implication du facteur genre

Publié le mardi 31 décembre 2019, par Gabinho

Les investissements fonciers à grande échelle sont très répandus en Afrique, mais plus concentrés dans plusieurs régions et pays. Cependant, la faiblesse des systèmes de gouvernance foncière ne parvient pas à protéger les droits des communautés de petits exploitants face aux intérêts commerciaux. Aussi, une dépossession généralisée des droits fonciers communautaires est signalée à l’échelle du continent, avec des conséquences dévastatrices pour les moyens de subsistance et le bien-être de ses communautés et particulièrement des femmes vulnérables.

Les communautés ne sont pas dans la plupart des cas impliquées dans les décisions concernant les investissements fonciers à grande échelle, même lorsque ces décisions ont un impact sur elles. Les femmes en particulier n’ont pas leur mot à dire dans ces décisions.

C’est ce qui explique la tenue d’une activité de sensibilisation et de formation à l’endroit des femmes et les collectivités de la préfecture de Tône le samedi dernier dans le canton de Tidonte (Tône). Il s’agit de doter les femmes et les communautés des moyens de participer de manière significative et de se faire entendre dans les transactions liées aux investissements fonciers à grande échelle en vue de réglementer ces investissements pour protéger les droits fonciers des femmes et des communautés et garantir des conclusions positives en faveur des femmes, des communautés et des investisseurs.

Oxfam a développé un guide pour l’engagement communautaire sensible au genre dans les investissements fonciers à grande échelle en matière d’agriculture, et ce guide permet aux femmes et aux communautés de s’engager et de participer aux décisions lors de toutes les étapes des opérations des investissements fonciers à grande échelle en vue d’améliorer la probabilité des communautés à tirer profit de ces investissements, dans l’intérêt des moyens de subsistance durables, des droits fonciers sécurisés et de la bonne gouvernance.

L’activité a été réalisé par l’Association Femmes et Enfant (AFE) et le Réseau National des Femmes Agricultrices du Togo (RENAFAT ; pour la directrice exécutive de ladite association, Mme NAGUIBE Yvette, « la discrimination à l’endroit de la femme en matière foncière agit sur l’économie familiale et l’éducation des enfants. L’opinion des femmes est comptée dans les dispositions concernant les investigations à grande échelle ».

L’activité est fiancée par WILDAF –AO et Oxfam et vise la formation de 1000 femmes sur le plan national.
V.G. (Telegramme228-Savanes)