Le Togo opte pour une planification spatiale marine inclusive

Le Togo, à travers le Haut conseil pour la mer (HCM), s’engage à gérer de manière rationnelle son espace marin avec l’aide de partenaires comme le Fonds pour l’environnement mondial (GEF) et l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN).
Ces partenaires accompagnent notamment le Togo à travers la phase pilote du Projet ‘Utilisation de la planification de l’espace marin dans le Golfe de Guinée pour la mise en œuvre du paiement des services éco-systémiques et des solutions côtières fondées sur la nature’ (MarEcoPlan), mis en œuvre par le Comité des pêches du centre ouest du Golfe de Guinée (CPCO).
C’est une phase pilote qui prend en compte non seulement le Togo mais aussi le Ghana et la Côte d’Ivoire. L’objectif est de renforcer la coopération transfrontalière, d’améliorer la sécurité alimentaire, d’accroître la résilience climatique et de soutenir les moyens de subsistance durable dans toutes nos régions.
La réussite de ce projet pilote dépend donc de la bonne maîtrise par tous les acteurs des différents enjeux. Raison de l’ouverture ce 24 juin à Lomé d’un atelier de quatre jours pour un véritable renforcement de capacités des différentes parties prenantes aux problématiques clés.
Au cours de ces quatre jours, les discussions porteront essentiellement sur la planification spatiale marine qui est un processus collaboratif et stratégique.
« La planification spatiale marine est pour ce projet l’une des quatre composantes et constitue un outil permettant d’organiser de manière participative et durable l’espace marin et côtier, afin de prévenir les conflits et de maximiser les bénéfices pour les communautés côtières », a déclaré Kossi Ahoédo, le Coordonnateur du CPCO.
Pour le HCM, cet atelier sert d’une plateforme de dialogue, d’échange, d’idées et de coopération nationale car une planification marine efficace repose sur la compréhension partagée et des approches intégrées. Il permettra donc de fournir aux acteurs des outils, méthodologies et cadres fondamentaux qui soutiennent une planification spatiale marine.
En effet, quinze ans après l’adoption de la PSM, le Togo se félicite d’avoir fait de la formation des principaux acteurs (de la recherche et de la gestion marine) la clé de voûte de la mise en œuvre réussie de document. Des stratégies et des guides ont aussi été élaborés dans le but d’intégrer les principes de l’économie bleue dans divers secteurs, comme le transport maritime, la pêche, l’aquaculture, et le tourisme.
Le processus consiste à amener tous les acteurs intervenant dans l’espace marin et côtier à s’accorder sur le principe de bien commune et indivisible qu’ils ont en partage. Cette concertation permet de définir des zones spécifiques pour différentes activités, optimisant ainsi l’utilisation de rationnelle et efficiente de l’espace maritime.
Directrice de l’économie bleue au HCM, Kadjogbe Abra Olanlo rassure qu’il s’agit d’une gestion durable de ses côtes, ce qui inclut la lutte contre l’érosion côtière et la protection des infrastructures. Selon elle, l’économie bleue est pour le Togo, une opportunité pour le développement économique. Le challenge est donc d’arriver à « concilier développement économique et préservation de l’environnement ».
Le projet ’MarEcoPlan’ inclut également le paiement des services écosystémiques, permettant aux exploitants de ressources halieutiques de contribuer à la surveillance de ces ressources. De plus, des solutions côtières basées sur la nature seront développées pour restaurer les habitats dégradés et protéger les espèces en danger. À terme, le projet devrait s’étendre à d’autres pays de la région, incluant le Nigeria, le Bénin et le Liberia.
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Publié le mercredi 25 juin 2025, par Gabinho