D’accord pour les excuses, mais de vos contorsions avouées et des victimes occasionnées, on en fait quoi ?

De plates excuses, s’en est fendu le ministre du Désenclavement et des pistes rurales, Kanfitine Tchédé-Issa hier sur les plateaux de d’une radio communautaire de la ville de Dapaong, après le tollet général soulevé par sa sortie hasardeuse digne d’un débutant, mieux d’un ignare en politique qui a failli se mettre à dos toute une région dans un dossier aussi sensible que celui de la joute entre le gouvernement et les enseignants.
Les excuses présentées, reste dès lors la gravissime bourde elle-même. Celle du crime contre tous les candidats aux divers concours où sa méthode de contorsion a fait fureur, écartant certains candidats qui avaient eu le malheur de ne pas être natifs des Savanes.
Puisque, pour rappel, avouait pompeusement le ministre de Faure Gnassingbé, faiseur de fonctionnaire d’Etat de gré ou de force dans les Savanes, « Ils vont vous dire que les premiers intellectuels en littérature venaient de la région des savanes. Et le grand frère, l’aîné Barthélémy Lamboni en est une illustration. Et il est d’où ? Il est de Tandouaré. Renseignez-vous auprès des parents qui ne savent pas. Il a été le premier Directeur de cabinet du feu papa Général Gnassingbé Eyadéma. Donc nous devons nous poser la question, pourquoi aujourd’hui, le niveau a baissé dans toute la région des Savanes ? Et comment nous avons su ça ? Quand on fait les concours, la région des Savanes, on n’a pas beaucoup de réussites. On s’est retrouvé, le Général est là, le ministre Tiem est là, moi je suis là, on part ensemble, voir soit le ministre de l’Education, soit le ministre de la Santé, soit le ministre de la Fonction publique, on dit on ne comprend pas pourquoi c’est la Savane ? Ils nous disent, parce que c’est au plus méritant. On dit non, prouvez-nous ça. Il va, il apporte les résultats, quand vous regardez, tous ceux qui sont derniers là, viennent des Savanes. Et qu’est-ce que nous sommes obligés de faire ? S’il vous plait, c’est la réalité, je ne peux pas vous trompez, vous êtes mes petits-frères. Si je ne vous dis pas la vérité, qui peut vous dire encore la vérité ? Nous sommes obligés de passer par d’autres moyens pour qu’on essaye de repêcher certains de vous pour qu’ils puissent devenir enseignants, devenir personnel de santé et ainsi de suite. Ça c’est notre rôle d’aîné, et nous jouons ce rôle-là parfaitement. Donc c’est pour vous dire que c’est doucement, doucement … (il a prononcé une phrase en Moba). La situation, aujourd’hui, du point de vue intellectuel, c’est la concurrence ».
Dans une République qui se respecte et qui veut se faire respecter, un tel ministre n’a plus sa place, ni même droit à un tabouret au gouvernement parce que très dangereux pour la cohésion sociale et l’érection d’une République forte basée sur les mérites de ses filles et fils quelque soit leur coin de provenance, et non sur des valeurs taillées par un aîné contorsionnaire.
En tout cas même si ses excuses sont acceptées, notre super ministre contortionnaire et parrain de la promotion de la médiocrité dans la République tournera désormais 12 fois (comme le nombre de mois dans l’année) sa langue et vérifiera 365 jours durant si un enseignant membre du SET n’est pas dans les parages avant de pouvoir l’ouvrir.
De tout ce qui précède, c’est le fou du trottoir d’en face qui, à ses heures de lucidités, hier au-delà de 22 heures et d’un ère très sérieux, après avoir écouté l’enregistrement d’excuse, me demandait, "entre le parrain (Tchédé-Issa) et les parrainés (petit enseignant de Kpendjal -surnommé 6ème Continent-, le petit aide-soignant de Nano et le petit planton de, je ne sais plus, quelle préfecture des Savanes, aidés par le ministre pour avoir un job) qui finalement a réussi à son concours de Français pour mériter son poste" ? Pardon, ne répondez pas à cette question, parce que vous risquez de ne plus être trop loin de Zébé (L’Hôpital Psychiatrique s’entend).
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Publié le mardi 5 avril 2022, par Gabinho